Philosophie
Les intentions du départ : tous ensemble, mais chacun chez soi...
Telles que formulées dans son document d’intention, le groupe de futur·e·s voisin·e·s partageait dès ses débuts des objectifs de mixité inter-générationnelle, d’entraide, de partage d’espaces et activités... tout en préservant l’intimité de chacun des logements et espaces privatifs, afin de laisser chacun profiter du collectif à son rythme et selon ses envies.La question de l'accessibilité a été traitée comme une réponse aux usages incontournables de certains des futurs habitants. Mais Les solutions techniques trouvées vont bénéficier à tou·te·s et ouvrir de nouvelles opportunités d'usage.
Des aspirations à des logements / aménagements modestes, efficaces et fonctionnels, la réduction des surfaces privatives, la mutualisation des espaces, équipements, véhicules et l’implantation de vergers et potagers en cœur d’îlot sont autant de concrétisations des aspirations écologiques partagés lors des premières réflexions. Des approches simples et modestes de l’architecture et des besoins ont été préférées au recours aux technologies dites “durables“.
L'accueil et l'intégration de nouveaux voisins, nouvelles voisines
Ce collectif de voisinage n’est pas une bande de copains !Les foyers ne se connaissaient pas au démarrage. Une communication locale et ouverte a été privilégiée depuis le début afin de dépasser les réseaux affinitaires : réunions publiques, stands sur le marché, presse locale (écrite et radio), flyers et affiches dans les commerces locaux, site internet de la municipalité...
Au cours de la phase de montage de projet, l'association Habitadol a défini un parcours d'accueil de nouveaux foyers. Il s'agit là d'une procédure d'information et d'accueil, mais aucunement de sélection ou cooptation. Elle permet aux arrivants de vérifier, en douceur, l'adéquation de leurs attentes et motivations au projet et à ses orientations (rencontre de représentant·e·s de l’association, rencontre du service commercial d’Emeraude Habitation, adhésion).
La communication se poursuit, à partir, désormais, de perspectives de plus en plus concrètes, permettant de séduire un autre type de public. Les typologies de logements vacants permettent de poursuivre les objectifs de mixité économique et générationnelle. A ce jour, 16 des 17 logements participatifs sont pourvus.
Les logements en locatif social seront soumis à des commissions d’attribution conventionnelles. Les foyers auront néanmoins l’opportunité d’une visite du site et d’une présentation de son fonctionnement, avant de confirmer leur candidature.
Un engagement nécessaire... mais à sa mesure
Restitution d’un échange / débat au sein du groupe en mars 2019, permettant d’illustrer que la question du « bon dosage » de son engagement dans un projet d’habitat participatif n’a jamais de réponse simple !• « Je viens vers vous pour vous donner quelques nouvelles car j'ai bien conscience de ne pas être investie dans le projet en ce moment. Je me rends compte que je n'arrive pas à prendre le temps nécessaire pour m'investir et participer aux réunions du collectif en ce moment. Mon investissement dans mon travail et mes jeunes enfants occupent la plupart de mon temps. Je me doute bien que la vie quotidienne de chacun d'entre nous est chargée ».
« Le groupe oscille toujours entre l'envie de prendre en considération les différences de ressources des uns et des autres (tout le monde n'a pas les mêmes disponibilités, les mêmes moyens de se dégager du temps, les mêmes situations) et l'envie que chacun.e soit capable d'un minimum d'engagement quand même, sans être capable de quantifier ce "minimum". »
« J'ai tendance à penser que le minimum requis pour postuler dans un habitat participatif est d'en avoir vraiment envie..cela veut déjà dire beaucoup de choses, qui bien évidemment ne sont pas les mêmes pour chacun. La seconde chose qui me parait importante c'est de suivre les échanges de mails, et d'y participer. »
« Pour l’instant, notre groupe avance cahin-caha en essayant de ne laisser personne sur le bord : ni les ceux qui n’ont pas d’ordinateur, ni les celles qui ne trouvent pas toujours la touche Enter, ni les discrets, les rêveuses et les débordé·e·s. Pour l’instant, quand nous n’avons pas de nouvelles des uns ou unes nous cherchons plutôt à savoir si tout va bien, si l’envie est toujours là et si les info essentielles ont été reçues. Aurons-nous d’autres “exigences“ plus tard, je ne sais pas et je ne souhaite pas que ça se traduise ainsi. Tes questionnements d’aujourd’hui nous soulignent simplement que nous ne nous sommes pas penchés collectivement sur la manière de résoudre l’équation vie de famille / participation au projet. Pour l’instant, chaque foyer se débrouille pour résoudre cela de son côté et ce n’est sûrement pas la meilleure solution. »
« Le groupe oscille toujours entre l'envie de prendre en considération les différences de ressources des uns et des autres (tout le monde n'a pas les mêmes disponibilités, les mêmes moyens de se dégager du temps, les mêmes situations) et l'envie que chacun.e soit capable d'un minimum d'engagement quand même, sans être capable de quantifier ce "minimum". »
« J'ai tendance à penser que le minimum requis pour postuler dans un habitat participatif est d'en avoir vraiment envie..cela veut déjà dire beaucoup de choses, qui bien évidemment ne sont pas les mêmes pour chacun. La seconde chose qui me parait importante c'est de suivre les échanges de mails, et d'y participer. »
« Pour l’instant, notre groupe avance cahin-caha en essayant de ne laisser personne sur le bord : ni les ceux qui n’ont pas d’ordinateur, ni les celles qui ne trouvent pas toujours la touche Enter, ni les discrets, les rêveuses et les débordé·e·s. Pour l’instant, quand nous n’avons pas de nouvelles des uns ou unes nous cherchons plutôt à savoir si tout va bien, si l’envie est toujours là et si les info essentielles ont été reçues. Aurons-nous d’autres “exigences“ plus tard, je ne sais pas et je ne souhaite pas que ça se traduise ainsi. Tes questionnements d’aujourd’hui nous soulignent simplement que nous ne nous sommes pas penchés collectivement sur la manière de résoudre l’équation vie de famille / participation au projet. Pour l’instant, chaque foyer se débrouille pour résoudre cela de son côté et ce n’est sûrement pas la meilleure solution. »